Les larmes coulent en écrivant ces mots,
Pas de ces larmes qui font mal,
Mais de celles qui libèrent.
De celles qui témoignent de l’ouverture de mon cœur,
Qui survient lorsque je prend conscience qu’à mon insu,
Il s’était refermé.
Je remercie chaque personne que j’ai jugée stupide, incapable,
Moins capable que moi,
Superficielle, dépendante, prétentieuse, insupportable…
UN ANGE EST PASSÉ,
Nous avons dansé,
Je me suis reposée dans ses ailes et j’ai volé avec lui.
UN ANGE EST PASSÉ,
Et j’ai vu mes projections et la nécessité de les avoir,
Le besoin de prétendre et d’affirmer,
De remarquer,
Qui me montrait à l’extérieur,
Ce qui se tramait à l’intérieur.
Et je pleure,
Non pas de honte,
Mais de libération face à ma stupidité,
Mon orgueil et mon insignifiance.
Et je souris les yeux embués,
Et je savoure la grâce de n’être rien,
De ne rien savoir,
Et je rigole aux éclats d’avoir cru,
Encore une fois,
Que j’étais séparée, de toi, de nous et d’eux.
Je regarde plus attentivement ce petit rien que je suis,
Et un immense élan d’affection me prend,
Face à cette insignifiance que j’incarne,
Je la trouve même belle,
J’ai envie d’en prendre soin comme une mère de son nourrisson,
Comme un père de son nouveau-né,
Qu’il va pousser à avancer,
Et inviter à exister pour ce qu’il est:
Un rien sur cette planète,
Un rien dans ce millénaire et cet univers.
J’inspire et ne suis plus qu’un contenant du vivant qui s’étend,
Dont les limites sont repoussées,
Afin d’embrasser toute la vie qui est,
Et pour commencer ce petit ego que
Je suis
Ham Sa
So ham
Avec beaucoup d’amour
Uma Aum